Les jeunes ont envie d’entreprendre… mais pas seuls !
Montreuil, le 23 avril 2019
France Active renforce son action auprès d’eux en misant sur l’innovation sociale
Comment les Français perçoivent-ils aujourd’hui la création d’entreprise ? Et, plus spécifiquement, quel regard les 18-30 ans portent-ils sur l’entrepreneuriat ? Pour répondre à ces questions, France Active et OpinionWay ont interrogé les Français, et notamment les jeunes. Qui s’avèrent à la fois audacieux, réalistes et porteurs de convictions fortes en matière de création d’entreprise. Ces résultats donnent tout leur sens à l’action de France Active auprès des créateurs d’entreprise, et notamment à son plan de développement : accélérer la réussite des entrepreneurs engagés.
42,5% des jeunes ont envie d’entreprendre
Aujourd’hui, 42,5% des 18-30 ans déclarent avoir envie de créer leur propre entreprise. Plus d’un jeune sur 2 trouve qu’il est plus motivant d’être entrepreneur que d’être salarié. Une réponse à la crainte de s’ennuyer au travail (43% d’entre eux).
Pour autant, ces jeunes ne s’engagent pas tête baissée dans l’aventure : 55% disent hésiter à se lancer pour des raisons financières, 37% à cause de la complexité des démarches. A noter que seuls 20% d’entre eux redoutent une trop importante charge de travail, bien loin de l’image répandue d’une génération désabusée !
Alors, quels facteurs pourraient les aider à se lancer ? Pour 78% des jeunes, la réponse est claire : ils souhaiteraient bénéficier d’un coup de pouce. Qu’il s’agisse d’un financement de leur projet (31%), de l’appui d’un réseau professionnel (21%), de se faire guider par un coach (20%), ou d’obtenir une caution bancaire (6%).
Mais cette lucidité s’accompagne d’un manque d’information important : 70% des 18-30 ans déclarent ne pas connaître les dispositifs d’aide à la création d’entreprise qui existent aujourd’hui. Le chiffre monte même à 76% chez les 25-30 ans.
Deux moteurs pour entreprendre : se réaliser et changer la société
A quoi sert la création d’entreprise ? Pour 60 % des jeunes, il s’agit avant tout d’un moyen de faire bouger le monde. Ils sont 30% à envisager un modèle où tous les salariés seraient décisionnaires (type SCOP), 25% à privilégier un projet lié au développement durable ou à l’environnement. Plus de 20% seraient prêts à se lancer dans une entreprise capable de créer du lien social et de contribuer au développement de leur territoire, et près de 20% dans un projet social qui lutte contre la pauvreté et l’exclusion.
Cette vision « sociétale » et engagée de la création d’entreprise n’empêche pas les motivations individuelles : lorsqu’on demande aux 18-30 ans les raisons personnelles pour lesquelles ils aimeraient créer leur entreprise, une réponse se détache clairement : 59 % considèrent qu’il s’agit de la solution pour ne pas subir le chômage. Viennent ensuite les notions de liberté (51%), l’envie de créer son emploi et d’en créer d’autres (36%) et la perspective de gagner de l’argent (36 %).
« Ces résultats sont en ligne avec ce qu’expriment les jeunes entrepreneurs que nous soutenons, commente Pierre-René Lemas, Président de France Active. Ils souhaitent, à la fois, changer le monde et se réaliser. Tous ont intégré qu’il est possible de s’investir dans un projet social et solidaire, tout en réalisant des profits ! C’est tout le sens de notre action : en tant que pilier de la finance solidaire, nous défendons justement cette idée d’une ESS rentable, performante économiquement, au service du développement de l’emploi et des territoires ».
Lorsqu’il s’agit de citer le secteur d’activité dans lequel ils aimeraient créer leur entreprise, ces jeunes font preuve d’une grande diversité dans leurs aspirations : le secteur des loisirs, du sport et de la culture se classe à la première place (16%) suivi de l’informatique (10%), et le reste des projets apparaît extrêmement varié : à noter, la troisième place de l’artisanat (7%) et l’environnement (6ème position).
Hommes et femmes : des perceptions et des attentes distinctes face à la création d’entreprise.
Dans cette génération des 18-30 ans, les femmes redoutent plus de s’ennuyer dans leur travail que les hommes (49% contre 37%). Mais elles ont moins fréquemment envie de créer leur entreprise (52% vs 61%), et s’estiment plus freinées par le manque d’idée (23% vs 13%).
Certaines différences apparaissent également quant au type d’aide souhaité : les hommes estiment, plus que les femmes, avoir besoin d’aide au financement (35% vs 27%). Les femmes, elles, expriment d’avantage le besoin de disposer d’un réseau professionnel (23% vs 20%). Leurs motivations enfin sont différentes : les femmes attachent plus d’importance à la création d’emplois (37% contre 34%) et moins à la perspective de gagner de l’argent (29% contre 44% pour les hommes).
« Parmi les entrepreneurs que nous soutenons, 50% sont des femmes, commente Fanny Gerome, directrice générale adjointe de France Active. Leurs besoins diffèrent légèrement de ceux des hommes, ce qui nous amène à moduler le type de soutien que nous leur apportons. Mais l’envie d’entreprendre et la solidité des projets sont aussi forts chez elles que chez les hommes ! ».
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Pour répondre à ces attentes, France Active accélère son action auprès des jeunes
Devant ce constat, France Active, pionnier de la finance solidaire en France, accélère son action auprès des jeunes sur 2 axes (en 2018, parmi les créateurs : 17% ont moins de 26 ans, 1/3 a moins de 30ans).
Le soutien d’entrepreneurs les plus éloignés des banques :
Sociale par nature, l’intervention de France Active sera en 2019 renforcée sur les publics ayant le plus de difficultés à obtenir des financements. Les jeunes sont au cœur de cette priorité, plus particulièrement ceux qui développent leur projet dans les territoires les plus fragiles.
En 2018, 20 % des projets soutenus étaient localisés dans les quartiers prioritaires de la ville ou en zone de redynamisation rurale. Ce ciblage territorial progresse de 6 points au cours du 1er trimestre 2019.
Autre priorité d’action, les personnes en grande précarité (chômeurs longue durée et bénéficiaires de minima sociaux) qui cherchent à développer leur entreprise. Au 1er trimestre, leur part atteint 36 %, soit déjà 3 points de plus qu’en 2018.
L’accélération du soutien aux entreprises de l’ESS
Les entrepreneurs de l’Economie sociale et solidaire bénéficient de la part de France Active d’un accompagnement sur toutes les phases de vie de leur projet.
En 2019, France Active accélère son soutien, en particulier auprès des jeunes, sur deux phases clés :
• L’émergence avec le lancement de « la Place de l’émergence », un nouveau programme qui permet à de jeunes créateurs d’étudier la faisabilité de leur projet, regroupant des partenaires financeurs. Ces futurs entrepreneurs bénéficieront d’un accompagnement sur mesure et du mentorat d’un entrepreneur social établi. La Place de l’émergence viendra dès septembre démultiplier l’impact de l’actuel Fonds de confiance (plus de 100 projets soutenus chaque année).
• L’amorçage, une période clé au moment de la création qui nécessite une recherche de financement. France Active bénéficie d’un savoir-faire, tant dans la prise de risque financier, que dans le conseil et la mise en réseau d’acteurs choisissant de développer des projets d’utilité sociale innovants. En 2019, France Active mobilise plus encore ses 42 associations territoriales pour détecter ces acteurs qui cherchent à s’engager en faveur du lien social, de l’emploi, ou de l’environnement.
« Très peu de structures interviennent durant les phases d’émergence et d’amorçage, il s’agit d’une force originale de France Active explique Pierre-René Lemas. C’est d’autant plus vrai pour les entreprises de l’Economie sociale et solidaire dont l’ambition s’articule entre utilité sociale et performance économique. Notre accompagnement leur donne les moyens de répondre à des besoins non couverts et d’apporter des solutions concrètes aux grands défis sociétaux que nous avons à relever collectivement. »